Qu’est-ce qu’un bonsaï ?

Un bonsaï est une oeuvre d’art continuellement travaillée, jamais achevée. C’est une sculpture vivante qui donne à son créateur un sentiment profond de communion avec la nature. La réussite de son bonsaï requiert une attention soutenue, une connaissance des lois physiologiques de l’arbre, la capacité d’imaginer le résultat, dans plusieurs années, d’un coup de ciseau donné aujourd’hui. Un bonsaï n’est pas seulement un arbre en pot. Il doit évoquer, un arbre très vieux, marqué par les intempéries, dont la perfection esthétique suscite une émotion immédiate. Dans la pratique de l’art du bonsaï, il se produit une réciprocité entre l’homme qui agit sur son arbre et l’arbre qui agit sur l’homme. La compréhension des lois biologique qui régissent la survie de l’arbre et sa bonne santé et une connaissance des principes d’esthétique permet de transformer une simple plante en pot en un symbole de la nature.

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La renommée mondiale des bonsaïs est, sans nul doute, à attribuer aux japonais. La philosophie ZEN, axée sur la recherche de l’essentiel par la méditation et le dépouillement, est à la base de la codification des principes esthétiques de l’art du bonsaï. Les origines premières sont, par contre, à rechercher chez les moines taoïstes qui prônaient, au sixième siècle avant J.C., que l’homme doit être en harmonie avec la nature. Les premières mentions littéraires de paysages miniatures apparaissent en chine vers le 2e siècle avant J.C. Sur les murs d’une tombe d’un prince chinois du huitième siècle figure le premier bonsaï dont l’image nous soit parvenue. En Europe, les premiers bonsaïs apparurent à l’exposition universelle de Paris en 1878. Considérés comme un curiosité botanique, ces petits arbres tomberont dans l’oubli jusqu’à la fin de la 2e guerre mondiale. C’est alors qu’on redécouvre cet art japonais et que des ouvrages sur les procédés de miniaturisation sont édités. Aujourd’hui, dans tous les pays développés, des clubs d’amateurs et des producteurs professionnels répondent aux besoins des passionnés. La Suisse n’est pas en reste, en effet Pius Notter l’un des précurseurs dans notre pays a remporté de nombreux prix internationaux dont celui du meilleur bonsaï mondial hors Japon.